Crise catalane, symptôme d’un mal espagnol ?
La Catalogne occupe le devant de la scène de manière récurrente. Notamment parce que cela fait plus de dix ans que celle-ci et l’Espagne se sont lancées dans un âpre bras de fer. Le temps, loin d’apaiser les tensions, n’a fait qu’accroitre les crispations, du moins jusqu’à il y a peu. En effet, depuis que le pays est gouverné par une coalition de gauche (PSOE-Unidas Podemos), il semblerait que les dirigeants espagnols soient, enfin, prêts à renouer le dialogue avec les indépendantistes. Leur soutien au Parlement espagnol, quoiqu’irrégulier et soumis à l’instabilité de la vie politique catalane, ainsi que l’influence d’Unidas Podemos, un parti ouvertement fédéraliste prônant la reconnaissance d’une Espagne multinationale, ne sont certainement pas étrangers à ce revirement.
C’est dans ce contexte, et alors que la Belgique est elle-même aux prises avec un nationalisme flamand qu’elle semble incapable de gérer, qu’il nous a paru utile de revenir sur le cas catalan. Certes, beaucoup a été dit, mais il nous paraissait nécessaire de sortir de l’habituelle interrogation des visées centrifuges des nationalistes et de changer de point de vue. Aussi, la question qui traversera les textes qui suivent ne sera-t-elle pas de savoir de quel mal catalan, de quelle souffrance (…)
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