Cette année 2010, nous commémorons le 110ème anniversaire de la naissance du réalisateur espagnol Luis Buñuel, le 80ème anniversaire de son court-métrage Un Chien andalou, ainsi que le 60ème anniversaire de Los Olvidados – l’un des rares films à avoir été déclarés « Patrimoine de l’Humanité ». Buñuel est une figure de dimension internationale: il suffit, pour s’en convaincre, d’examiner l’énorme bibliographie qui reprend les études qui lui sont consacrées. Rien que dans la dernière décennie, aux monographies sur ses chefs-d’oeuvre cinématographiques se sont ajoutés des travaux sur son héritage (Torres), son imaginaire transculturel (Lillo), son engagement communiste (Gubern), ses lectures (Aguirre) ou ses photographies. En outre, son oeuvre continue à stimuler des analyses dans les disciplines le plus variées, comme la sociologie de la culture, la philosophie (Gonzalvo Vallespí), l’anthropologie (Orellana) et les queer studies (Gutiérrez Albilla). Si la production de ces dernières années a été abondante en espagnol ou en anglais, les travaux en langue française restent rares: mentionnons cependant le volume d’Alain Bergala (2008) et l’ambitieux ouvrage collectif Luis Buñuel publié aux Lettres Modernes – Minard (2000).
C’est dans ce contexte que nous organisons un colloque autour de Luis Buñuel, mais d’un point de vue particulier. Le but serait d’analyser la production de Luis Buñuel au croisement des regards, comme source d’inspiration de disciplines diverses, sans restrictions.